Discotype
Le Discotype vit dans la peur de se blesser, et ce, même si la crise est passée, que les douleurs ne sont plus à leur paroxysme et n’affectent plus ses tâches quotidiennes. Il sait son état fragile et vulnérable, ce qui l’oblige à une constante vigilance et à calculer chacun de ses gestes. Sa qualité de vie est minée. Il se sent limité et craint la détérioration de sa condition.
Qui sont les plus à risques de devenir Discotype :
- Ceux qui présentent un surplus de poids
- Les fumeurs
- Les personnes de grande taille
- Ceux qui ont un travail ou une occupation sédentaire (toujours assis)
- Les femmes enceintes ou en post-partum
- Ceux qui pratiquent un sport impliquant la flexion-torsion (violente ou répétée) du tronc : squash, tennis, golf, ski de bosses, etc.
- Ceux qui s’entraînent répétitivement avec de lourdes charges : crossfit, haltérophilie, etc.
- Les personnes dont le travail est physiquement exigeant :
- qui nécessite de soulever de lourdes charges
- qui implique une torsion répétée du tronc
- qui contraint à subir des vibrations prolongées (dans certains types de véhicules)
Signes posturaux distinctifs du Discotype (non exclusifs)
- Bas du dos plat
- Fesses aplaties
- Bassin vers l’avant
- Ischiojambiers tendus
- Abdominaux non engagés
- Genoux fléchis
- Hanche plus haute que l’autre
- En crise : une déviation latérale manifeste du tronc (dos croche)
- En crise : posture fléchie et difficulté de se redresser
- Démarche lente et/ou boiteuse
- Pied traînant
- Cou figé
Symptômes et conditions fréquemment associés
- Douleur au bas du dos
- Sciatique dans une ou deux jambes (parfois jusqu’aux pieds)
- Engourdissements
- Perte de sensibilité au toucher
- Brûlure
- Picotements
- Chocs électriques
- Élancements
- Sensation d’une « corde tendue à son maximum »
- Pied tombant
- Perte de force
- Kystes de Tarlov
- Atrophie musculaire
- Mouvements restreints, difficulté de se redresser
- Impossibilité de rester assis longtemps
- Tâches quotidiennes affectées
- Douleurs nocturnes et difficultés à se retourner dans le lit
- Douleur intense quasi en continue
- Douleur pire au réveil
- Douleur exacerbée à la toux, à la selle, à l’éternuement
- Douleur amplifiée par le port de charge et/ou la flexion
- Fasciculations aux mollets
- Douleurs cervicales
- Amplitudes cervicales limitées
- Irradiations, engourdissements, pertes de sensibilité et de force aux bras
Les conditions qui affectent les Discotypes se classent en deux catégories : les troubles discaux et les sténoses. Bien qu’affectant majoritairement la colonne lombaire, toutes deux peuvent également affecter le rachis cervical.
Les troubles discaux
D’origine traumatique, posturale ou occupationnelle (mouvements et/ou mauvais positionnements répétitifs) les blessures discales affligent tout autant le Discotype. La déchirure et/ou l’hernie surviennent la plupart du temps suite à une flexion-torsion lombaire, traumatique ou répétée. Un désalignement postural et vertébral rend le terrain propice à son apparition. Une perte de mobilité de la colonne vertébrale, subluxation vertébrale, ajoute aux facteurs de risques et peut considérablement entraver la récupération.
Patient de 42 ans, joueur de tennis, souffrant d’une hernie discale à L5-S1. Sur la radiographie, l’espace discal entre les vertébres L5 et S1 est sévèrement affaissé comparativement aux autres segments vertébraux.
Les sténoses
Bien que certaines maladies puissent en être la cause, les sténoses, cervicales ou lombaires, sont le plus souvent liées soit à des blessures discales qui obstruent le canal rachidien ou à une dégénérescence articulaire sévère et prématurée, arthrose. Cette dernière est très souvent la conséquence d’une perte d’alignement de la courbure vertébrale en question et occasionnée par des positions incorrectes prolongées, des gestes répétés, ou même de traumatismes. La sédentarité, l’obésité, le faible tonus musculaire et la mauvaise posture générale sont des facteurs qui peuvent contribuer à l’apparition et l’aggravation des sténoses.
Courbure lombaire saine chez un patient de 30 ans. La ligne rouge représente la courbure lombaire du patient, la ligne verte l’idéal. L’espace entre les vertèbres est bien préservé.
Patient de 71 ans souffrant de sténoses lombaires multi-étagées. La dégénérescence articulaire par une sévère arthrose résulte ici de blessures discales non traitées liées principalement à un mode de vie sédentaire. Même si les lignes rouge et verte pour illustrer la posture du patient et l’alignement idéal n’ont pas été tracées, on note l’importante altération de la courbure lombaire.
Patient de 44 ans présentant une courbure saine du rachis cervical. La ligne rouge représente la courbure cervicale du patient, la ligne verte l’idéal. L’espace entre les vertèbres est bien préservé.
Patiente de 49 ans éprouvant des douleurs cervicales, des irradiations et perte de force aux bras. La courbure de son cou est complètement renversée et présente une cyphose cervicale. La flèche démontre un affaissement du disque, une discarthrose importante à l’endroit de la sténose à l’origine des symptômes.
Quelles sont conséquences à long terme pour un DISCOTYPE si sa condition n’est pas prise en charge?
Lorsque l’alignement cervical ou lombaire n’est pas corrigé, la pression induite sur tous les segments vertébraux peut s’avérer préjudiciable pour leur intégrité et continuer à entraîner des blessures, déchirures et/ou mêmes des hernies aux autres disques, nonobstant une hernie déjà présente. De fait, si une hernie discale est déjà présente, il est possible qu’une surcharge soit imposée aux autres disques du segment rachidien, les rendant eux-mêmes plus vulnérables. Il arrive donc qu’une hernie discale en entraîne une ou plusieurs autres, d’où l’importance de restaurer rapidement et autant que possible la biomécanique erronée l’ayant occasionnée.
Les symptômes neurologiques provoqués par les blessures discales et les sténoses peuvent occasionnés des troubles permanents et parfois même contraindre à une chirurgie d’urgence. Comme plusieurs autres conditions peuvent les mimer, il importe d’établir un diagnostic précoce et d’entamer une thérapie au plus tôt.
Chez Chiroposture Montréal, nos chiropraticiens disposent de multiples outils diagnostiques pour établir la nature de la condition. Ils collaborent aussi régulièrement avec le corps médical pour l’obtention d’imagerie par résonnance magnétique (IRM). Selon votre condition, nos chiropraticiens mettront tout en œuvre pour viser tant le soulagement que le retour de la fonction neurologique. Ils peuvent avoir recours à plusieurs moyens thérapeutiques : ajustements chiropratiques manuels ou avec instrument, exercices posturaux et/ou thérapeutiques, tractions vertébrales personnalisées, analyse ergonomique de vos habitudes de vie et décompression neurovertébrale (ou décompression discale).
Lisez cet article de blogue : Inversion, traction ou décompression neurovertébrale pour soulager l’hernie discale?